Rabat, capitale administrative du Maroc, a fait l’objet de nombreux écrits concernant son histoire architecturale et urbanistique sous le Protectorat français. Le mémoire de maîtrise d’Isabelle Dupont, soutenu en 1972, limite son étude à l’évolution architecturale des villes nouvelles de Rabat et de Casablanca durant le seul mandat de Lyautey, soit entre 1912 et 1925.
En 1912, Lyautey fit de Rabat le siège du résident général et la capitale du protectorat français au Maroc[13]. En 1956, à l’indépendance du Maroc, la vill Rabat est la deuxième agglomération du pays après Casablanca. Ces dernières années, Rabat commence à devenir un centre d’affaires profitant de la restructuration et de la réorganisation des administrations publiques ainsi que l’installation des sociétés étrangères et la création des zones off-shores.
La ville est le siège de plusieurs grandes entreprises marocaines et multinationales présentes au Maroc (telles que Thales, Holcim, KPMG, Maroc Telecom, CDG, Crédit agricole du Maroc et Poste Maroc). e resta la capitale du pays[14].
Rabat ambitionne également de devenir une véritable capitale culturelle du pays ce qui se traduit par la multiplication de projets comme la grande bibliothèque, le futur grand théâtre national au bord du Bouregreg, le musée de l’histoire et des civilisations (ex-musée archéologique), le musée d’art contemporain, et l’organisation de plusieurs Festivals au courant de l’année comme le Festival Mawazine.
Les projets d’aménagement de la vallée du Bouregreg
L’aménagement de la vallée du Bouregreg séparant les villes de Rabat et Salé est un projet majeur pour le Maroc qui doit concerner à terme 6 000 hectares et qui a été lancé en 2006.
Bab Al Bahr. L’objectif du projet est de construire dans cette zone en partie inondable et faiblement ou pas aménagée des nouveaux quartiers multifonctions assurant la transition entre les deux agglomérations en valorisant le potentiel de l’axe fluvial avec la nouvelle marina et le patrimoine architectural des deux villes.
Les aménagements situés sur la rive gauche de l’oued entre son embouchure et le pont Hassan IIcomprennent des ensembles hôteliers et résidentiels de qualité, la Cité des Arts et métiers dédiée à la préservation du savoir-faire artisanal et un port de plaisance. La construction d’un pont doté d’un tirant d’air plus élevé et le dragage de l’oued doivent permettre d’accueillir des bateaux ayant des tirants d’eau plus importants. Pour les pêcheurs professionnels de Salé et Rabat chassés par les aménagements en cours, un port de pêche est en cours de construction à l’embouchure de l’oued côté Rabat[33]. La deuxième phase porte sur la construction d’un quartier en partie lacustre dans la zone comprise entre le nouveau pont Hassan II et la ligne ferroviaire Rabat Salé pour un investissement initial de 2.5 milliards de dollars.